Comme je suis une bouse en conduite virtuelle, je ne peux jouer qu'aux jeux d'arcade. Et encore, même comme ça, je n'assure pas trop, mais au moins je m'accroche et je finis par maîtriser un minimum. C'est exactement ce qui m'est arrivé avec ce Ridge Racer 7. Après avoir perdu 12.000 courses d'affilé, j'ai fini par piger le truc et j'ai enchaîné les victoires. C'est ce qu'on appelle une belle courbe de progression. Bref, tout ça pour vous dire qu'on y a joué et qu'on va vous donner notre avis définitif que personne n'a intérêt à mettre en doute, sous peine de passage à tabac en règle.
Avoir un Ridge Racer dès la sortie d'une PlayStation, c'est désormais une tradition. Voilà donc le 7ème volet de la saga de Namco. Il apporte son lot de nouveautés tout en conservant bien sûr les caractéristiques propres à la saga, si chers à tous les fans de courses arcade. En effet, pour les deux personnes qui ne sont pas au courant, Ridge Racer est un jeu d'arcade pur et dur où l'on fonce sans réfléchir. En gros c'est l'antithèse de Gran Turismo. Pour la prise de virage, pas la peine de freiner progressivement avant : un bon gros dérapage contrôlé suffit à passer les pires épingles à cheveux. Ainsi le drift est ici la base de la conduite. De la bonne maîtrise de ce dernier et de son usage à profusion dépend les bons résultats en course.
Pimp my ride ! (mais pas trop)
Pour mettre tout cela en pratique, on compte sur tous les modes de jeu classiques ainsi que sur le Grand Prix Ridge State qui, vous l'aurez compris, consiste en une sorte de championnat amélioré, divisé en 13 Grand Prix comprenant eux-mêmes 3 courses chacun. On retrouve également des courses constructeur, qui permettent de débloquer de nouveaux modèles de voitures. Jusque là rien d'étonnant. Néanmoins, ce volet est plus technique que ses prédécesseurs. En effet, pour passer la ligne d'arrivée en tête, il est nécessaire de faire évoluer les voitures en achetant différentes pièces détachées dans le garage. On peut ainsi, entre autres, upgrader le moteur, augmenter la jauge de nitro ou plus simplement changer la couleur de la carrosserie et y coller des vinyles qui font tiep. D'ailleurs, concernant la nitro, plus vous dérapez, plus elle augmente, c'est aussi simple que ça. Rien de mieux pour favoriser la conduite sur le fil du rasoir. Il faut juste savoir l'utiliser au bon moment pour optimiser la prise de vitesse... Alors certes, c'est du déjà-vu, mais ça reste efficace manette en mains.
Ca roule Raoul !
Parmi les nouveautés, on remarque la jauge de "sillage" (oui, elle s'appelle comme ça dans le jeu), qui indique simplement l'aspiration que l'on choppe sur les concurrents. Ainsi, il sera parfois préférable de coller aux basques la voiture devant vous plutôt que d'essayer d'optimiser la trajectoire. Globalement, Ridge Racer 7 ne surprend donc pas par son gameplay, déjà vu et revu. Néanmoins, la réalisation est toujours aussi classe, les sensations de vitesse sont au rendez-vous et les 14 adversaires que l'on affronte ne font pas de cadeau. Bref, c'est de l'adrénaline en barre. Les tracés sont variés et le design des environnements soigné. Pour résumer, la réalisation, sans pour autant nous tirer des larmes de plaisir, est impeccable. Les courses sont funs également, et le championnat assure une bonne durée de vie à la bestiole. De plus, le mode online est superbement soigné, avec plein de courses à objectifs, des classements en tout genre pour se la péter au sein de la communauté, et même du contenu téléchargeable qui arrivera plus tard (reste à savoir s'il sera payant ou non). En revanche, les musiques ultra-technos ne collent pas du tout (et pourtant, je n'ai rien contre le genre, hein...), du coup, il vaut mieux les couper directement et profiter du bruit des voitures qui se tirent la bourre. En fait, Ridge Racer 7 est le jeu qu'il faut aux amateurs de courses survoltées, axées à fond arcade tout en ajoutant une petite touche de subtilité, de technique, qui permet de faire la différence. Il n'est ni original, ni surprenant, mais il remplit bien son job en faisant ce qu'on demande à un Ridge Racer... ce qui n'est pas donné à tout le monde, finalement.